A l’aube des années 1970, après les 3 années de cursus d’un CES de Gynécologie Médicale créé en 1963, l’impératif de consolider leurs connaissances et de s’approprier les avancées galopantes de leur « compétence » (la GM n’étant pas reconnue comme une spécialité à part entière) devint vite évident pour les jeunes installés .
Jean-Pierre GASNAULT, endocrinologue à orientation gynécologique, en charge du volet médical de l’enseignement du CES, a répondu à ce besoin en supervisant des soirées mensuelles d’exposés et de présentation de dossiers assurés par chacun d’entre nous. Un embryon d’association était né.
En 1975 à Tours aux Assises de Gynécologie, l’hostilité de certains membres du CNGOF vis-à-vis de la prolifération des GM, poussa à l’élaboration d’une structure publiquement reconnue. C’est ainsi que stimulé par le Professeur Paul Gautier, directeur du CES à Lille, Francis SAILLY fonda le CGMN dont il est resté le Président (Vice-Président JP. GASNAULT, secrétaire C. CUVELIER, trésorier A. GAUTHIER) avisé, disponible et infatigable jusqu’à son décès en 2003. Concomitamment ou par la suite, d’autres régions se dotaient de Collèges finalement fédérés en une représentation nationale (FNCGM).
En 1984, le CES était supprimé et la Gynécologie rendue aux GO d’autant plus facilement que nous n’avions pas de filière universitaire. Le rôle des Collèges devenait majeur dans la pérennisation de « l’esprit GM ». Dès l’origine en effet étaient inscrits dans les statuts du CGMN les objectifs suivants : promotion et défense de la Gynécologie Médicale, organisation d’un enseignement professionnel permanent mais aussi amélioration de la condition féminine dans une vision élargie de la santé avec ses implications psychiques, sexuelles et sociales. En témoigne la célébration en 1985 du 10ème anniversaire par une « Journée de la Femme » tout public au Nouveau Siècle.
En 2003, la pression conjointe des associations féminines et de la FNCGM permettait l’avènement d’un DES de GM ouvert à l’internat qualifiant. Le CGMN en intégrant rapidement les internes a bénéficié de l’afflux très progressif, mais au fil des années devenu conséquent, de nouveaux diplômés. Ceux-ci ainsi que les représentants des internes permettent le rajeunissement du CA et l’enrichissent de leur maîtrise des techniques de communication, de leur abord modernisé de la profession et de leur projection dans le futur.
En ce qui concerne la formation continue, le Collège anime des soirées de conférence poursuivies de discussions autour d’une table avec l’orateur et les confrères et néanmoins amis. Instituée depuis 1978, une Journée d’Etude annuelle, dénommée par la suite Journée Francis Sailly (JFS), fait appel à des experts locaux et nationaux pour l’approfondissement des connaissances autour d’un ou deux thèmes ; elle se termine par une traditionnelle soirée de gala très festive. Par ailleurs, le CGMN participe tous les 3 ans, sous l’égide de la FNCGM, à l’une des sessions de l’EPUNG (Enseignement Post-Universitaire National de Gynécologie dont JP GASNAULT fut l’initiateur) ayant pour but de traiter de manière exhaustive un sujet donné. Enfin tous les 2 ans alternativement un Collège prend part dans sa région, à l’organisation des Assises de Gynécologie conçues ensemble par la FNCGM et la SFG (Société Française de Gynécologie).
Le CGMN est une association vivante forte de 165 membres en 2019 dont 21 internes qui participe depuis toujours à des études locales ou nationales. Elle est conviviale et l’on rappelle notamment le WE à Prague pour son 40éme anniversaire. Elle est aussi tournée vers l’avenir: mise en place du dépistage des cancers gynécologiques avec les organismes régionaux, délocalisation de la JFS pour favoriser la présence des confrères les plus éloignés, DPC, vidéo-conférences ….
